Stéphane Bern et le loto du patrimoine à la rescousse de la bergerie de La Favouillane ?

En 2018, j'avais déjà consacré un article à la bergerie de La Favouillane et au péril qu'elle était en train de courir : cliquer ici.

Depuis lors, les choses en étaient restées au même point. Jusqu'à récemment...

En date du 1er septembre 2020, un communiqué de presse, dont l'intégralité est reproduite ci-dessous, a été fait pour la sauvegarde de cette bergerie.

Pour la troisième édition de la mission de sauvegarde du patrimoine en péril confiée par le Président de la République à Stéphane Bern, le verdict vient d’être rendu. La Bergerie de la Favouillane est l’un des 6 projets de maillage sélectionnés par la Mission Bern dans la Région Sud Provence-Alpes-Côtes d’Azur. Il sera financé notamment grâce à l’offre de jeux Mission Patrimoine de la FDJ.

"En 1831, la Favouillane est achetée par le Baron Pierre de Berthezène et rattachée au domaine du Radeau. La grande bergerie actuelle, pouvant abriter 1000 bêtes, est construite au sud-est du mas entre 1851 et 1891.

En 1972, le domaine revient au Port autonome de Marseille et les droits des domaines agricoles lui reviennent en 1979. La bergerie de la Favouillane est le dernier exemple de l’architecture vernaculaire camarguaise. Cette bergerie à contreforts, abside et couverture de sagne (roseau) du delta, est la mieux conservée depuis sa construction. Le bâtiment possède une forte valeur architecturale par son unicité accompagnée d’une valeur symbolique et historique, mémoire d’une tradition disparue. La bergerie témoigne de l’activité pastorale en Camargue, et était occupée jusqu’en 2018. Elle mesure plus de 50 m de long, 13 m de large et 8 m de haut. La forme et les techniques de construction sont la combinaison d’une contrainte majeure, le vent, et d’un matériau abondant, le roseau. Elle appartient au type le plus évolué des bergeries du delta. L’usage de contreforts latéraux permet de supprimer les piliers intérieurs et de libérer tout l’espace interne.

La valorisation de la bergerie de la Favouillane passe par la préservation de l’activité agricole originelle, l’élevage ovin. Ce projet est étudié par l’association de la Maison de la Transhumance, le Parc Naturel Régional de Camargue et la Chambre d’Agriculture des Bouches du Rhône. Il intègre un volet de découverte à destination du public et des scolaires.

Aujourd’hui, 40 ans après la dernière grande opération de restauration, la bergerie est très dégradée : la couverture de sagne est extrêmement délabrée et a nécessité récemment d’en interdire l’accès à l’éleveur occupant. La charpente, battue par les pluies, a été attaquée par les insectes et les moisissures, les maçonneries et les fondations se désolidarisent sous l’effet de l’humidité et les enduits intérieurs sont attaqués."

Actuellement, le sauvetage de la bergerie est une urgence absolue.

La presse régionale relaie l'information.

Journal quotidien La Provence, 15 septembre 2020